Le Pilates, l’atout contre la lombalgie chronique ?
La lombalgie, douleur au niveau de la région lombaire comme son nom l’indique, est joliment surnommée le mal du siècle. Et pour cause : un individu a une probabilité de 60 à 90% de connaître un épisode de lombalgie au cours de sa vie. Dans une population en âge de travailler, plus de 2 salariés sur 3 ont eu, ont ou auront une lombalgie. L’un des traitements de plus en plus en vogue dans les cabinets de kinésithérapie pour remédier à la chronicité de cette douleur : le Pilates.
La lombalgie, une pathologie trop commune

La lombalgie se manifeste par une douleur dans le bas du dos, parfois accompagnée d’une irradiation dans une ou les deux jambes, voire jusqu’aux pieds. Il faut savoir que 90% des lombalgies sont dites communes, c’est-à-dire sans rapport avec une pathologie identifiée (dans le cas contraire, elle est dite symptomatique). Toutefois, on en connaît bien les facteurs de risque : le poids, l’âge, la taille, le tabac, la sédentarité, l’anxiété, le stress, les postures de travail (notamment de lecture, nous espérons que vous êtes assis de manière ergonomique à la lecture de cet article) ou encore le port de charges lourdes.
Selon la durée et la fréquence de la douleur, on peut distinguer différentes catégories de lombalgie :
la lombalgie aiguë (< 4 semaines)
la lombalgie subaiguë (entre 4 et de 12 semaines)
la lombalgie chronique (> 12 semaines)
la lombalgie récidivante (plus de deux épisodes dans l’année).
Il faut savoir que 10 à 23% des lombalgies aiguës deviendront chroniques (Mazières et al, 2011). Les répercussions sur la vie du souffrant sont alors multiples, avec à la fois des limitations et douleurs physiques importantes (incapacité à réaliser certains gestes du quotidien, troubles du sommeil, perte de mobilité…), mais aussi un impact psychologique et social parfois plus grave (irritabilité, dépression, anxiété, isolement, désinsertion professionnelle, pertes financières).
L’activité physique, à tous les stades
Qui dit mal au dos, dit repos ? Sûrement pas ! Le principal traitement contre la lombalgie est l’activité physique.
Lorsque la lombalgie est aiguë ou subaiguë, une des priorités va être de maintenir son activité physique, de manière adaptée et autonome, avec si nécessaire la mise en place d’une rééducation active pour favoriser la récupération et prévenir les récidives.
En effet, beaucoup de personnes atteintes de lombalgie souffrent de kinésiophobie, c’est-à-dire ont peur d’aggraver leurs symptômes lors de certains mouvements, entraînant sédentarité, donc faiblesse et raideur… Un vrai cercle vicieux à éviter absolument.